IL Y A 67 ANS : BOEING 314 PACIFIC CLIPPER

Bonjour à tous. Voilà un petit moment que je n'avais rien publié mais je n'ai pas chômé pour autant. voici donc une nouveauté exotique : le Boeing 314 !

Nous sommes à canton Island le 7 décembre 1941. Le Commandant Robert Ford décolle pour la Nouvelle Zélande. En plein vol il reçoit la nouvelle de l'attaque des japonais à Pearl harbor ! arrivé le lendemain à Oakland, il ne sait comment rallier les Etas unis car la traversée du Pacifique est désormais impossible. Il décide alors avec les 9 autres membres d'équipage de rentrer par l'autre côté du globe terrestre ! Cap vers l'ouest par la Nouvelle calédonie, Ceylan Barhein, l'Afrique, l'amérique du sud... et New York où ils arrivent le 6 janvier 1942 - Le Boeing 314 paccific Clipper devint, par la contrainte des événements, le premier avion de ligne... à faire le tour du monde !
L'avion que vous découvrez en arrière plan est le China Clipper dont Vincent avait déjà fait le croquis !
benjamin
Détail :

Salut Benjamin,
Encore une somptueuse réalisation que tu nous montres là
Une très belle composition pour un sujet très original (je ne connaissais pas cette histoire).
Bravo pour le traitement "alu" des avions, avec cette "foultitude" de nuances, c'est splendide.
Et puis que dire du ciel, sinon qu'il est magnifique. Ces gros cumulus, au loin, joliment éclairés et ces nuages gris et menacants qui semblent vouloir couvrir la scène et qui donnent un côté un peu dramatique, qui colle bien avec l'histoire. C'est le calme avant la tempête. La subtilité des diverses teintes qui composent les nuages et le ciel est impressionnante (j'essaie d'y deviner les couleurs que tu as "mixées", car c'est d'un réalisme époustouflant).
Bravo encore pour ta "touche". Tu réussis à détailler les choses, dans de belles compositions, sans tomber dans le piège du pinaillage excessif et totalement inutile (le piège que j'essaie d'éviter). Ca semble évident. Et pourtant !
C'est plus que de la peinture aéronautique, c'est de l'ART, tout simplement.
Bernard

Joli comme d'hab Benji

Bonsoir Bernard. merci beaucoup pour tes impressions enthousiastes sur la toile. elle est effectivement plus suggestive que détaillée, l'accent étant mis sur la touche, très franche et la plus spontannée possible. Voici la photo qui a inspirée la toile. Tu vois que je n'ai pas changé grand chose au niveau de la compo. un ciel plus buccolique, une eau un peu plus clapoteuse et le boieng que j'ai changé de position pour qu'il occupe une plus grande partie dans la toile. mais le travail principal a été de booster la lumière que le Pacific clipper, en m'inspirant un peu de la manière de travailler de lucio Perinotto. Il est un maître pour synthétiser les refflets par des coups de brosses généreux. un exemple à suivre je crois. Je profite de ce post pour te poser une question : comment as-tu fais pour peindre les cordes à piano de tes Voisins. C'est à la fois extrêmement précis et nerveux à la fois. Moi je n'y arrive décidement pas et obtient toujours des traits assez fins mais un peu "tremblées", pas assez "tendus". J'ai beau acheter des pinceaux très fins, rien n'y fait ! Peux-tu m'en dire plus ? Benjamin

Bonsoir Benjamin,

Ta toile n'est pas plus suggestive que détaillée, elle est à la fois suggestive ET détaillée. Mais c'est le traitement de ces détails, par ta touche franche, comme tu dis, et spontannée, qui est tout à fait remarquable. Il n'y a rien de superflus. C'est parfaitement équilibré. Vraiment bravo.

Pour les cordes à pianos, la solution que j'ai mis en oeuvre est la suivante.
Tout d'abord j'attends que le tableau soit sec.
Ensuite je pose une règle (d'où la nécessité que la peinture soit parfaitement sèche) et je trace les haubans avec un crayon de couleur blanc (ou crême). Dans le cas d'un avion c'est assez facile puisqu'ils sont parfaitement rectilignes.
Ces tracés permettent d'avoir un guide visuel, ce qui est très important, car, sans ces repères, il n'est pas facile de "partir" dans la bonne direction (vers l'attache opposée).
Ceux-ci terminés, je les suis avec un pinceau, évidemment très fin, à longs poils, et avec une peinture très fluide (très diluée à l'huile d'oeillette, qui permet au mélange de conserver une certaine souplesse, je veux dire que la peinture très diluée à l'huile ne va pas s'étaler, tu vois ce que je veux dire).
Et bien évidemment, comme le tableau est sec, on peut prendre facilement appui, encore un avantage qui facilite grandement les choses.
Voilà en détail comment je réalise mes haubans. J'espère que cela repond à ta question.

En ce moment, je patauge avec un ciel crépusculaire et pour l'instant je ne m'en sors pas. Une toile qui montre un dirigeable "Clément Bayard" en survol de Nancy (vue du sol). Je ne voulais pas utiliser de teintes jaunâtres et violacées, mais plutôt des tons jaunes orangés et bleus. J'essaye de m'inspirer des couleurs crépusculaires de la merveilleuse toile "Shakespeare au crépuscule" du peintre (et maître) américain Edward Hopper. Ca paraît simple, mais il y a tellement de couleurs qui créent une vibration de l'air. C'est fabuleux. Mais attention au mélange de ces deux teintes, on tombe vite dans un verdâtre "cra-cra". Bref de longues prises de tête (et de pinceaux) en perspective.
Si je n'y arrive pas, je passerai à tout à fait autre chose. Peut-être un Fouga ou un Tempest, je sais pas encore.
Ou alors ce sera le signal pour le méga break !!!! et éviter le "nervous break down"
Bonne soirée
Bernard

Bernard à résumé tout ce qu'il fallait dire

SUPERBE SUPERBE ET SUPERBE

Jipé

Gosh ! Géant en tout propos celui là. On a l'impression dans l'ambiance de reconnaitre du Albert Brenet. Ce n'est pas une image ça va plus loin, c'est d'ailleur pour ça que la peinture c'est extra !
On sent bien l'évocation au voyage; ici une breve escale pour des pays aux parfums si exotiques. Un temps révolu helàs.
Ton travail des teintes et du dynamisme tout top! je regrette seulement de ne pas la voir en vrai!

Bernard bon courage pour toile, j'ai recherché le tableau de hopper dont tu parles effectivement ya du challenge là, avec ce maitre de la lumière et ses ambiances si particulieres... Le problemes des ces teintes c'est qu'elle sont complementaire donc oui eviter le cra cra ça risque d'etre complexe. Mais tu en es pleinnement capable! Good luck pal !

Super ces Clipper, Bravo Benjamin pour cette oeuvre très réussie.
Ton style se developpe sérieusement et est reconnaissable au premier coup d'oeil. Joile marque de fabrique.

Encore une fois chapeau !

hello Merci Bernard. Merci pour le conseil et merci à tous les autres pour vos impressions. Pour les cordes à piano, je pense que je dois tout de même changer de medium car en dilluant lavec le thérébetine le pouvoir couvrant de mon huile blanche alkyd est déplorable. j'ai constaté qu'avec un dilluant "beaux-art" de meilleure qualité que je pouvais dilluer et obtenir un bon pouvoir couvrant. Le secret doit êre là aussi.
J'aimerais que tu m'envois cette peinture d'edward hopper si tu veux bien car je n'ai pas réussi à la trouver sur le net.
Pour passer du bleu au jaune crépusculaire, il faut un ton intermédiare sinon tu obtiens du vert en passant de l'un à l'autre. Ca tu la sais bien sur... Si tu regarde la toile du Breguet ci-jointe, le problème y est abordé, et résolu, je l'espère, mais elle n'est pas crépusculaire, loin s'en faut.

De toute façon il faut utiliser un rose délicat et une fois intercallé il se fait oublier. On a alors l'impression de passer du bleu au jaune...
Julien, ta comparaison avec Brenet me ravie car au niveau composition, c'est tout à fait dans cet esprit que j'ai construit cette toile...
Et merci aussi bernard de me prêter un style reconnaissable car j'en parlais encore avec Julien il y a pas si longtemps. C'est l'un de mes premiers soucis. J'aimerai que l'on reconnaisse mon style sur un format "timbre-poste" ! Un peu comme les toiles de perinotto. d'ici là il y a quand même du chemin à faire ! Bonne soirée à tous - Benjamin