Bonjour Stéphane et bonjour à tous,
Tout d'abord, félicitations à Stéphane pour cette belle illustration.
D'un point de vue purement artistique, j'ai une nette préférence pour la première image où les couleurs étaient plus soutenues.
Affaire de goût, mais je lui trouvais une touche plus artistique. Ces belles couleurs lui donnant une réelle originalité.D'un point de vue réalisme, tout dépend, à mon avis de la technique employée et de quelle manière on va l'utiliser.
Je m'explique.
Tout d'abord avec des pinceaux. Si l'on peint comme moi avec des pinceaux fins, on se doit d'être le plus précis possible. On essaye en tout cas, et le résultat va dépendre de la qualité des sources documentaires.
Mais on peut également décider, par goût personnel ou simplement d'une façon naturelle de peindre avec une touche plus franche au détriment de la précision dans la représentation des détails (mais attention pas des formes globales !), par exemple dans le style de Benjamin (comme son dernier portrait de pilote) ou bien de notre ami César. Dans ce cas, on va forcément moins détailler l'avion et ça ne gêne presonne.
En fait, c'est la même chose avec le digital. Julien utilise cet outil un peu comme Benjamin utilise les pinceaux, avec une touche très franche. Et donc, le détail technique a beaucoup moins d'importance.
A l'inverse, Vincent (Jaj'air) utilise lui cet outil avec un soucis du détail et une précision maximale. Et dans ce cas, on sera forcément plus sensible à la moindre imperfection technique (manque une antenne, ligne de structure éronée, etc...)
Dans ton cas, Stéphane, je crois que la pureté de ton "trait" et le côté "lisse" de tes mises en couleurs (attention, ce n'est pas une critique !) vont sensibiliser le spectateur à la justesse du détail technique. Je pense que c'est ce qui a pu "gêner" Cédric (Calot) et qui n'a fait qu'exprimer ses impressions.
En résumé, je dirais que quelque soit l'outil, si on décide de privilégier le réalisme, il faut être le plus rigoureux possible (ce qui n'est pas toujours facile !), pousser le plus loin possible (autant que faire se peut !).
A l'inverse, si l'on peint avec une touche franche et spontanée, alors on peut se permettre de négliger certains détails, trop "fins" pour être représentés. Dans ce cas, l'aspect artistique va prendre le pas sur l'aspect "documentaire" de l'oeuvre. Et le regard du spectateur sera naturellement différent.
Désolé pour ce long discours. En espérant avoir exprimé clairement mon opinion. J'espère que les amis cités ne m'en voudront pas de les avoir cités.
Amicalement
Bernard (et maintenant... si vous dérapez... j'vous balance une "lacrymo"
)